jeudi 7 août 2008

Propre propre propre

Aujourd'hui, la femme de ménage est venue. J'ai demandé, poliment bien sûr car la qualité de son français tire la moyenne québécoise vers le bas (soyons très diplomates), si elle pouvait laver les planchers. La maison n'est pas exactement un abattoir, mais quand même, voyez-vous, on n'est pas du genre à enlever les souliers à chaque fois qu'on entre. Pas notre genre. (On habite la ville, pas la campagne.) En plus, elle n'était pas venue depuis un mois.

(Permettez-moi une parenthèse sur l'aide ménagère. Pendant des années, je me suis opposé. Des années. Récemment, avec mes tâches qui ont augmenté inversement proportionnellement aux heures de canapé de ma blonde, j'ai cédé. Je dois dire que je n'osais jamais imaginer qu'un lavabo de cuisine pouvait être si brillant.)

Lorsque je suis revenu du travail, ce soir après une journée trop longue comme c'est souvent le cas ces jours-ci, j'ai examiné les planchers. De près. Et là, j'ai eu l'idée d'un concept de "note de passage". La barème de notation pour à peu près tout, dans la maison, va tourner de plus en plus autour des bébés. Parce qu'en regardant le plancher du sous-sol, par exemple, je me suis demandé: "Pourrais-je concevoir qu'un bébé se mette à lécher le plancher tel que je le vois maintenant, là là, à 20h un jeudi soir, dans ce centimètre carré devant moi?"

Bon. Je vous vois lire cette entrée et penser: "Non mais relaxe, un bébé, ça met TOUTTE dans sa bouche, d'un ver de terre à un fil d'araignée en passant par une suce qui traîne dans le sable, tout le temps, sept jours sur sept..."

Oui. Mais quand on n'a pas encore d'enfants, on ne sait pas trop.

Et la propreté n'est qu'une toute petite partie du casse-tête. Lorsqu'ils auront 10 mois, 14 mois, qu'ils se mettront à ramper, grimper, marcher, je vais obséder sur les objets dangereux. J'imagine déjà une maison comme l'appartement du vieux fragile dans Amélie Poulain: des bouts de coussin sur tous les coins de meuble, du tissu ici et là, etc.

Alors dans la liste des choses à faire, on ajoute ceci: "Prévoir, mais ne pas névroser."