dimanche 27 janvier 2008

C'est un (re)départ

On l'a tous entendu, sur divers tons et dans divers contextes, parfois sur un mode moralisateur, parfois sur un mode plus neutre. "Tu vas voir, quand tu vas avoir des enfants, c'est beaucoup moins facile de [insérer quelque activité mondaine ici]" ou bien encore "Avant d'avoir ma petite fille, moi aussi je pensais ça, mais tu sais, je me dis que..."

Tsé quoi mon cher ami? On n'a peut-être pas d'enfant, mais être en traitement d'infertilité, ça veut dire que nous autres non plus, on peut pas partir demain matin pour aller dans le sud, ou un p'tit weekend de chalet à Mont-Tremblant. Le calendrier devient un casse-tête continuel. Notre temps de vacances, il s'engouffre journée par journée dans les rendez-vous à la Clinique. Notre argent, aussi...

Remarquez, ma blonde et moi sommes beaucoup, beaucoup plus équilibrés qu'il y a un an, lorsque le diagnostic est venu "changer" quelques détails de notre vie. "Quand les gens nous disent que les enfants ça change la vie", a toutefois dit ma blonde hier, "j'aurais le goût de leur dire que le fait de ne pas pouvoir en avoir, ça aussi ça change la vie."

Alors cette semaine, chères lectrices (et lecteurs!), on se remet en mode Clinique d'infertilité. Après la FIV/ICSI du début de l'hiver qui n'a pas fonctionné, on a attendu un peu. Mais! Mais on a encore quatre embryons congelés (tous des blastocystes), par paires de deux.

Si tout se déroule bien (touchons du bois), on tentera un transfert dans les prochaines semaines. Avec tout ce que ça comporte: rendez-vous, acrobaties d'horaires, un peu de stress, mais surtout... injections de progestérone intramusculaires.

Celles qui ont déjà vécu ça "savent" de quoi je parle. Malgré sa longueur (un pouce et demi) et son diamètre, la seringue dans le fessier de madame ne fait pas plus mal que les injections sous-cutanées sur le ventre. Mais la progestérone se trouve dans une huile de sésame très épaisse, ce qui rend la diffusion dans le muscle beaucoup plus longue. Ce qui, évidemment, rend l'expérience assez douloureuse lorsque, les premiers jours, on a pas encore compris qu'il serait peut-être bien de mettre un Sac Magique dans la région...

Ce que ça veut dire aussi: le retour du crayon feutre Sharpie pour bien identifier les cibles! Paraît qu'un nerf sciatique, c'est sensible.

1 commentaire:

Nek. a dit...

Salut !

Just un petit commentaire pour vous souhaiter, à toi et ta blonde, bon courage pour ces épreuves !

De mon côté de l'Atlantique (ben oui, je suis en France), ma blonde et moi avons le même genre de soucis... 2 ans sans rien, et des rendez-vous en centre de PMA (procréation médicalement assistée).... Problème également de mon côté: des "nageurs" pas très nombreux, ni très "beaux", ni très vivaces d'ailleurs... Bref, pas terrible !

Pas de FIV pour nous: nous avons fait 6 inséminations (IAC), et, a priori, la dernière est la bonne...

Mais à lire ton blog, j'ai vraiment eu l'impression de voir mon parcours et des conversations que j'ai aussi pu avoir (sans l'accent, ni les expressions québécoises ! :D)... et c'était pénible à vivre...

Bravo pour ton blog: je n'ai pas eu le courage de le faire moi, mais je reste persuader que de lire l'histoire d'un gars qui rencontre les mêmes genres de problème que soi, ça fait du bien au moral !

En tout cas, je repasserai par là, c'est sûr et, encore une fois: COURAGE !