samedi 19 janvier 2008

Précieux

Si l'infertilité a quelque chose de positif, c'est qu'elle nous fait comprendre très, très vite qu'un enfant, c'est précieux.

L'épisode se déroule dans un autobus. J'attends de débarquer, comme la cinquantaine de passagers. Soudain, deux voix s'élèvent derrière ma tête. Une femme en accuse une autre de l'avoir poussée. Ça crie, ça s'engueule. Ça se pousse assez violemment. À 30 centimètres, littéralement, de moi. Puis, des coups de poing. Vous avez bien lu. Je me lance dans la mêlée, leur dis que ça ne règle rien, tout ça. Comme une autre passagère, d'ailleurs. Au bout de 20 secondes, les choses se calment un peu, même si ça crie encore. Et là, je constate qu'à côté des deux femmes, il y a une jeune mère AVEC UNE POUSSETTE, qui me regarde avec des yeux plutôt incrédules.

Si j'avais vu plus tôt, j'aurais probablement eu autre chose à dire aux deux imbéciles. Il y a cinq ans, il y a un an, cette réaction n'aurait peut-être pas été la toute première sur la liste. Aujourd'hui, c'est con, mais j'aurais voulu leur faire la morale.

Autre exemple. Au bureau, il y a des fumeurs. Des gens qui se les grillent depuis 25, 30, probablement même 40 ans. Les statistiques ne mentent pas: le cancer du poumon frappent des gens qui ont 60 ans en moyenne. Pourquoi j'en parle: certains de ces collègues ont des enfants en bas âge. Et ça, si vous saviez à quel point c'est triste. Et injuste. Le p'tit gars, son papa ne le verra peut-être même pas traverser l'adolescence, c'est tout dire. Pourquoi avoir des enfants si on continue de se laisser mourir à petit feu? Oui, oui, la nicotine, je sais.

Des petites observations comme ça.

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